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La jetée

  • Photo du rédacteur: Attika Lesire
    Attika Lesire
  • 21 mars
  • 1 min de lecture

Dernière mise à jour : 25 mars


Enseveli sur mon lit j’ai fait naufrage,

C'était un matin qui s'était levé trop tôt,

Avant que la lumière ne sache comment s’habiller.


Elle n’a pas d’épines,

Elle n’a pas de cris,

Elle se cache dans le poids des heures,

Les secondes, filandreuses,

Sont des amarres vers la perpétuité.


Est-ce ça, que tu appelles la souffrance ?


Mon amour je plonge.

Où sont les parois ?

Comment fais-tu ?

C'est cela, que tu vis tous les jours ?


Ce matin là,

Les bras béants des enfers sont venus m'étrangler.


Elle est donc là, la jetée

Dont tu m'as tant de fois parlé.


Mais tu n'étais pas là.

J'étais seul.

Abominablement seul.


Il y a donc des gens qui vivent sur cette jetée.

Qui ne crient point.

Ceux là j'aimerais leur dire.


Vous, qu’on accuse de fléchir pour un vent qui n’existe,

Je découvre en vos luttes un courage d'alpiniste.


Dans le silence hurlant de vos pas,

Vous êtes, vous, des Porteurs de Croix.



Attika Lesire


 
 
 

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