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Photo du rédacteurAttika Lesire

Les plus pauvres sont-ils prêts à prendre tout ce qui est gratuit ?


L'une des raisons pour lesquelles j'aime profondément le Mexique est que j'y ai trouvé un vent de liberté que je ne soupçonnais pas lorsque, matraquée par l'imaginaire Occidental qui limite un pays de 1,973 million km² de superficie à la violence de ses cartels, je l'ai découvert du Nord au Sud. Si je devais choisir une terre d'exile, indubitablement, je prendrais le Mexique, révélation culturelle et sentimentale.

Loin de Tulum et des phares scintillants réfléchis sur les ondulations bleu Cobalt que déploie son étendue d'eau la région du Chiapas, hors du temps, possède une identité très forte. Le Mexique n'est pas un pays, ce sont littéralement plusieurs pays qui forment une grande région. Remarque que l'on pourrait également faire des États-Unis, et puis de la Russie, et puis de la Chine.


LA PLÈBE EST-T ELLE PRÊTE À PRENDRE TOUT CE QU'ON LUI DONNE GRATUITEMENT ?

San Antonio del Monte, municipalité de San Cristobal de Las Casas dans la région de Chiapas a récemment fait parler d'elle. Ici, il y a encore des descendants directs des Mayas, l'ethnie tzotzile. Ils sont pauvres, de moins en moins nombreux. De bons clients pour les manuels gratuits que le gouvernement a choisi avec la plus grande des charités Républicaine, de distribuer, comme elle l'a fait à travers tout le Mexique, prônant "La nouvelle école Mexicaine".



"Parce-qu'ils sont pauvres, ils vont prendre"...

C'est bien l'erreur de jugement que fait le monde moderne vis à vis de celui d'avant.


L'affrontement Nouveau Monde / Tradition a bien lieu partout. Quelle syncope vont faire les progressistes de chez nous, coincés entre leur obsession fétiche des ethnies minoritaires traditionnelles des pays pauvres et son plan de redressement moral sans héritage réservé à ses têtes blondes, si on le met face à ce double standard ?


Finalement, ces fameux manuels ont été brulés par plusieurs centaines de parents.

Dans cet article en espagnol (allez dans Traduire si ce n'est pas votre truc, tout est résumé), cette actualité est brièvement détaillée.



Les articles qu'ont sorti les médias français sont sans intérêt, à l'image de Libération qui, visiblement a loupé les cours d'espagnol au collège, titre qu'il s'agit "Des Cathos et de la droite". Obsession maladive et inculte.


L'attitude de pourri gâté : apanage des pays du nord ?

L'idée selon laquelle la civilisation Occidentale agirait en pourrie gâtée est ici mise à mal.

Les plus pauvres se permettent l'audace d'agir exactement de la même façon. La vision sur le long terme ne serait-t elle réservée qu'aux pays du Nord ?

Les familles ont estimé que les manuels défendaient les parents séparés, les familles monoparentales et l'endoctrinement tel que l'éveil à la sexualité des plus jeunes, des très jeunes.



Un peuple refuse un vaccin ? Il ne se rend pas compte de la chance qu'il a d'avoir un système de santé princier, que le monde entier nous envie. Il remet en question la structure même de notre démocratie qui a nécessité deux mille ans de combat ? Se rend-t il compte de la dureté de la vie à Kaboul ou à Asmara ? Force est de constater qu'au regard de la géopolitique actuelle, le monde entier a le zèle d'un enfant qui refuse la soupe au calamar avarié servie avec le sourire Colgate le plus charmant du monde par tante Anna. Cette tantine qui propose son aide en permanence. Comment refuser son délicieux met mijotant dans son jus qui a nécessité une nuit entière d'amour ?

Et puis, elle promet toujours qu'une fois que l'on aura mangé ses plats qui lui ont demandé tant d'effort, la récompense va tomber. Et si refuser les plats de tante Anna n'était pas réservé qu'à l'homme blanc ? L'orgueil Occidental de ceux qui cherchent à nous gouverner peut-t il bien le concevoir ?



Attika Lesire


1 commentaire

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1 Comment


estelle.paris17
Feb 13

Article qui prête à réfléchir sur les préjugés et les erreurs de civilisation. Être « tante Anna » ou « oncle Sam », ne fait pas de nous des saints !

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