D'un naturel décomplexé avec le tragique, considérons que rendre cette grâce qui m'a été donnée revient à faire le sale boulot et rédiger cet article peu importe le qu'en dira-t on des promoteurs du positivisme et du développement personnel. Après tout je ne suis pas là pour mettre de l'ambiance sur internet mais pour parler des sujets qui m'importent.
En effet je sais combien d'entre nous sommes si peu à l'aise avec ce thème, et c'est peut-être alors le moment de s'interroger. Oblitérer tout un pan de l'existence comme celui de la souffrance c'est potentiellement être incapable de se tenir debout auprès de son entourage, signe d'une forme d'immaturité puisque nous le savons bien, l'existence ne se résume pas à sauter dans des flaques d'eau du berceau au tombeau.
Au cours d'une vie, vient toujours ce moment -à moins de détenir la médaille de la personne la plus nombriliste au monde- où l'on se retrouve les bras ballants face à notre prochain.
Cet ami qui a disparu des radars, l'être aimé qui se consume à petit feu et dont le malheur résistant comme un sarcome fascine toujours plus d'amplification. Un jour on y croit un peu, le lendemain le radeau prend de nouveau l'eau.
Dans la grande baignoire culturelle en laquelle nous avons été jetés, flottent des destins tragiques : notre auteur favori qui a mis fin à ses jours, cet énième guitariste qui a rendu l'âme après une overdose de diverses choses. Avez-vous comme moi été traumatisé par la fin de La vie rêvée des Anges d'Erick Zonca ?
Plus grave, dans votre vie vous avez vous-même entendu parler, ou même fréquenté quelqu'un qui a fini par faire hara-kiri...
Selon que vous serez résigné ou idéaliste, vous vivrez cet événement dramatique comme embrassant la voie naturelle du destin, inébranlable fatum, ou au contraire vous vous révolterez.
- "Et si..."
Nous pouvons faire un tour par delà les profondeurs pélagiques du thème du suicide, mais je laisse à ceux qui s'y sont sérieusement penché au cours de l'histoire le soin d'aguerrir votre attention.
Mon projet est beaucoup moins ambitieux, très pratico-pratique somme toute. Comme passer en revue tout ce les gens font à l'envers lorsqu'ils veulent accompagner un proche en détresse et ce qu'ils pourraient commencer à mieux faire.
Car qu'on se le dise la dépression n'est pas de la tristesse ou une maladie imaginaire. Aujourd'hui avec les images IRM, le déséquilibre au cœur du système cérébral peut techniquement se percevoir. Le fonctionnement de certains neurotransmetteurs -ces molécules qui véhiculent les informations d'un neurone à l'autre- se trouve déséquilibré. On a ainsi identifié, dans le cas de la dépression, un dysfonctionnement des neurotransmetteurs suivants :
la sérotonine, qui a pour fonction d'équilibrer le sommeil, l'appétit et l'humeur ;
la noradrénaline, qui gère l'attention et le sommeil ;
la dopamine, responsable de la régulation de l'humeur ainsi que de la motivation ;
le Gaba mais aussi certains neuromodulateurs, le plus souvent des peptides, joueraient également un rôle.
Maintenant qu'on a fait le petit point théorique, voici les fausses bonnes idées que j'ai pu voir dans des relations d'aide bien trop souvent :
Écouter d'autres manchots sans s'apercevoir qu'ils sont aussi ignorants que vous.
Vous le constaterez avec l'expérience, les gens qui sont autour de vous ne sont pas obligatoirement plus malins que vous. En fait, ce sont aussi souvent des manches. Poncifs gorgés d'assurance de type "Tu n'es pas Mère Térésa, ça n'est pas ton rôle." ou psychologie à réchauffer jargonnée de "syndrome du sauveur" dont on vous affuble tout d'un coup, il manque juste l'élément central à leur grille de lecture agréant quelque regard avisé qui soit. Cette personne dont vous vous souciez, vous la regardez avec des yeux particuliers qu'elle n'a pas. C'est précisément parce que vous n'êtes pas tout le monde vis à vis d'elle que vous ressentez sa détresse de cette manière là, et rôle ou pas rôle, vous aimeriez simplement qu'elle aille mieux, vous, personnellement. Votre interlocuteur vous voit juste embarrassé : il va au plus simple. Alors il vous répondra très souvent comme on répond à Madame Merlu. Les psys sont également capables de vous sortir ce genre de sottise et de calquer sur vous des schémas pré-mâchés. Qualification ou pas, il s'agit de qualité d'être, ici. Oui ça va être dur, oui vous allez probablement souffrir, cela peut prendre des mois et des mois, parfois des années. Seul vous pouvez savoir le coût que vous êtes prêt à mettre pour contribuer au bonheur de cette personne, avec qui vous avez ce lien spécial. Nul autre. J'insiste là dessus car je connais aussi le contrecoup du regret de ne pas avoir pu agir dont on ne parle pas si souvent, ce sentiment lorsque l'irréparable se produit. C'est aussi douloureux voire pire que la position de l'aidant déboussolé. Notre société nous pousse toujours davantage vers plus d'individualisme. Alors oui, on devient un Robin des bois lorsque l'on souffre pour autre chose que soi. Pourtant accompagner est une vraie démarche qui demande force et courage. Alors sondez vous au maximum, vous. Il n'y a pas de règle si ce n'est que cela doit venir pleinement de vous, et de votre désir seul.
Du latin ad- ("mouvement"), hum panis ("avec pain") accompagner, signifie littéralement "celui qui mange le pain avec".
Je ne sais pas ce que cela vaut mais si vous voulez prendre des conseils en tant que personne qui accompagne, il existe une ligne Suicide Écoute (01 45 39 40 00). A essayer, pourquoi pas.
"Tu devrais consulter un psy". Ça il faut arrêter très rapidement. Les phrases en Tu devrais plus généralement. Cette personne n'a pas besoin de cours de développement personnel, elle est en détresse avant tout. Les effets de ces conseils ou injonctions sont contre-productifs car si la personne ne sent pas le courage d’y répondre positivement, ils vont accentuer le sentiment de culpabilité
Qui connait le syndrome de la fameuse tâche impossible ? Pour ceux qui ont vécu la dépression dans leur chair, l'urgence chez une personne dépressive, ça n'est pas les séances chez le thérapeute. Nous ne sommes ici à un stade critique où les contours ne sont pas encore définis. Le psychiatre et le traitement médicamenteux peut être un immense tremplin pour cette personne, il s'agit ici de l'amener autrement. Par définition, la vie est un long fleuve boueux et cafardeux chez le sujet dépressif, un fleuve affreusement tranquille n'en déplaise aux productions cinématographiques qui accouchent de personnages Raciniens dès qu'il s'agit de traiter du thème de la Dêêêpression.
Nous nous rapprochons plus de l'image de la cristallisation d'une flaque d'eau que d'une tirade de Phèdre.
Que reste-t il ? Des songes, des idées fixes, torturantes. Beaucoup de répétitions. Une voix qui châtie jour et nuit.
"J'aimerais avoir envie de me lever de ce lit, les heures passent". Ou bien : se préparer le matin quand bien même on sait que l'on ne sortira pas de chez soi. Car on décrète encore un intérêt intellectuel ou sentimental à entrenir un lien avec son fuseau horaire et le reste de l'humanité. Puisqu'à part ça, à quoi bon ?
Essayer de ne pas mourir de culpabilité en pensant au nombre d'amis devenus amers face à notre indifférence via la messagerie instantanée et leur simple Bonjour auquel on ne répond même plus. S'égraineront ceux qui n'aiment perdre la face c'est à dire la majorité.
Trouver des excuses, parvenir à faire quelques pas, chercher un courrier en recommandé au bureau de poste qui est menacé d'être retourné à son destinataire, la date limite bientôt franchie. Que la vie est lourde. Ne pas se faire apercevoir avec cette dégaine particulière ou la silhouette rachitique, trouver par quel bout prendre cet océan de problèmes. Ranger son espace de vie qui est devenu insalubre. Trouver une main invisible qui pourrait nous porter avec suffisamment d'ardeur pour être sûr de pouvoir se reposer sur elle dans les moments les plus difficiles.
Se laisser impressionner par les refus de votre proche. Connaissez vous le grand paradoxe de la dépression ? Je vous le donne en mille : lorsque l'on vit une véritable dépression se hisse une hantise plus grande encore que celle d'être convié à la table des mortels : qu'on nous oublie. Vous devez en effet sans doute trouver contradictoire et gonflée l'idée selon laquelle le dépressif serait au fond ravi que vous continuiez à le harceler alors que cela fait la dixième fois qu'il vous dit qu'il est fatigué ou ne répond point. Et pourtant... Ainsi vous lui faites passer le message suivant : tu es un individu aimable, je ne t'oublies pas, tu as une place particulière parmi les vivants. Beaucoup de dépressifs se voient comme des bêtes végétatives. Par ailleurs n'insistez pas, ne le culpabilisez jamais pour une proposition qu'il a refusé.
Une bonne chose à lui dire/lui écrire : "Tu as le droit de refuser autant de fois que tu le veux et tu n'as aucune excuses à me fournir si tu déclines".
"Si tu le souhaites, ton refus n'entraînera pas un arrêt de mes sollicitations pour les prochaines fois. Veux-tu que je continue à te prévenir à chaque fois? Cela me ferait plaisir."
Ne pas être lourd tout en restant disponible fera de ce lien quelque chose de privilégié.
"Ça va mieux ?" Souvent dit avec une moue de compassion probablement très sincère. Une vraie dépression, j'entends, pas la petite déprime passagère mais celle qui filtre le cosme du moindre détail à la loupe grossissante, rend à fleur de peau. Il y a comme un cache qui ne laisse aucune couleur entrer. L'idée est alors de ne pas rajouter du noir. Ça va mieux, renvoie cette personne à lorsqu'elle allait mal. C'est immédiatement lourd à porter. Soyez sur le moment présent, c'est la seule dimension spatio-temporelle dans laquelle cette personne peut encore se mouvoir. N'oubliez pas qu'une personne dépressive a réellement envie d'aller bien. "Comment te sens tu aujourd'hui ?" est largement suffisant.
Plus globalement, il s'agit de saisir un moment de vie coupé de tout ce qui pourrait alourdir votre communication avec elle. Ça tombe bien, de la vie elle en recherche, tout au fond d'elle : elle se sent d'une certaine façon, morte.
Parler de choses très profondes. Ne parler que d'elle type séance de psychothérapie.
Vous pouvez me rétorquer que "Les grands esprits discutent des idées; les esprits moyens discutent des événements; les petits esprits discutent des gens." ...Sachez que la réputation du dépressif philosophe vient surtout du fait que celui-ci pour accepter sa condition va produire une grande quantité de narrations pouvant expliquer ce qui lui arrive. Autrement dit, il est obligé de prendre du recul sur la vie. D'où la figure entretenue depuis des siècles autour de l'artiste maudit.
Et pourtant une personne dépressive a eu des passions qu'elle entretenait auparavant. Renseignez vous sur celles-ci. En outre lui raconter votre vie personnelle comme on le ferait avec n'importe qui lui donnera encore une fois l'impression d'être utile et non un malade autour duquel la vie s'arrête. Vous la ferez un peu voyager. Elle A BESOIN de normalité. Ça aère.
"On n'est juste qu'avec les gens qu'on aime."
Attika Lesire, pour vous servir
"C’est un mauvais moment à passer." /"Tu as tout pour être heureux""
Merci Newton pour le déni.
L'emmener à Sainte-Anne. Si vous voulez lui faire rencontrer les plus grands psychopathes de sa région, à savoir les psychiatres des Urgences Psychiatriques, ce centre vous comblera, avec un bonus comme le pouvoir de ces gens de décider arbitrairement de garder cette personne enfermée plusieurs jours/semaines avec camisole chimique.
Les bonnes idées :
Lui proposer une aide concrète, voire bête de simplicité. Étant moi-même passée par une phase difficile, lorsqu'un matin quelqu'un m'a proposé de "venir me chercher en voiture à 9 heures devant chez moi", dans le but de me déposer à un établissement avec lequel ce quelqu'un avait préalablement pris rendez-vous, c'était si simple que j'ai dû m'y reprendre à deux fois avant de comprendre. Après des mois d'interactions chaotiques avec ceux qui se frottaient à ma situation et ma peur devenue bleue du genre humain, là, je n'avais aucune autre préoccupation à avoir que de me lever le matin, d'être propre et de monter dans une voiture. Aucune déclamation sur le sens de la vie, aucun jugement ni regard interrogatif ou inquiet. Du concret.
Variante : demander une visite du médecin à domicile pour les patients qui ne se lèvent plus.
Si vous avez compris le principe, quelques idées du même genre (liste non exhaustive) :
"Je vais faire des courses, si tu m'envoies une petite liste de choses qui te feraient plaisir, je te les donne au pied de ton immeuble à telle heure".
"Viendrais-tu avec moi qu'on aille se balader en forêt tel jour ?"
Lui proposer de venir une journée ranger son lieu de vie avec elle.
Soyez précis sur l'horaire. Pas de dernière minute. Une personne dépressive se néglige. Elle ne se sent plus de ce monde pourtant elle tient encore à sa dignité et ne veut pas être regardée comme un monstre.
Donc si vous venez la voir, pensez à ce temps dont elle a besoin pour appréhender le rendez-vous, se refaire. C'est très important. Plus de chance qu'elle accepte, plus de chance que votre intervention lui soit facile à accepter.
Avec son accord, lui trouver un laboratoire d'analyse médicale à proximité de chez elle. Si vous avez parlé suffisamment avec cette personne, impossible de passer à coté du sujet de la fatigue chronique (neurasthénie). Ce symptôme pousse à un besoin de sommeil excessif. Certain restent même prostrés plusieurs jours dans leur lit.
Sans rentrer dans la querelle l'oeuf ou la poule, on a découvert une corrélation clinique entre carence en fer (anémie ferriprive)¹ et dépression. Je n'ose imaginer le nombre d'êtres humains coincés depuis des années en psychanalyse de papa à parler de leur maison de campagne de jeunesse alors qu'ils trainent une affreuse carence non traitée. A titre d'information, les femmes sont davantage concernées que les hommes. Demandez lui de vous donner plusieurs plages de disponibles dans son planning et prenez un rendez-vous pour elle. Accompagnez-la si elle le souhaite. (cf point précédent). Si sa carte vitale n'est pas à jour, demandez simplement une attestation et avancez la somme si elle a négligé toute la partie administrative de sa vie. Oui je l'ai dis, il faut aimer pour vraiment aider quelqu'un, ça peut aussi même si ça n'est pas systématique coûter aussi au sens propre du terme et donc un peu d'argent.
L'écouter. Simone Weil fut hantée par le sujet de l'attention. On peut considérer qu'il y a écouter et Écouter.
"L'attention est la forme la plus rare et la plus pure de la générosité... C'est en somme le sujet de l'histoire du Graal. Seul un être prédestiné a la capacité de demander à un autre : quel est ton tourment ? Et il ne l'a pas en entrant dans la vie. Il lui faut passer par des années de nuit obscure." Simone Weil
Écouter au sens le plus noble, c'est être une véritable page blanche prête à accueillir l'encre que l'autre fait couler. L'Écoute, la vraie, demande un état particulier de communion avec l'autre, c'est à dire comprendre la résonance de chacun de ses mots, essayer de se mettre à sa place quand il parle et laisser tout le reste au porte-manteaux. Cela demande en fait une grande d'énergie. On parle d'écoute active. Lorsqu'on est très emphatique, c'est intuitif, pour les autres cela se travaille.
Si vous avez la sensation d'être maladroit dans la communication, je vous conseille pourquoi pas la technique de la CNV² mise en place par Marshall Rosenberg.
Et si c'était cette personne qui vous aidait ? Cette dynamique -délaissée- est pourtant une clef audacieuse et fondamentale. Une personne suicidaire a besoin de ressentir un sentiment d’appartenance pour choisir de vivre. Vous savez elle a encore un cerveau deux bras, deux jambes.
Demandez à la personne de vous apprendre à faire quelque chose. Il peut s’agir d’une recette favorite, d'un conseil concernant un problème personnel, d'une aide dans son domaine de compétence.
Pour certaines personnes, l'élément le plus dur à vivre dans la dépression est précisément d'avoir le statut de personne à aider, à la merci du monde. Dans une existence normale, il existe une réciprocité.
Parler du suicide. A-t elle un plan précis ? A t-elle repéré des phases critiques où cette pensée se faisait plus intense que jamais ? Je le répète, pensez concret. Certaines cultures ou familles considèrent le suicide comme un sujet tabou, et évitent d’en parler. Germe l'idée selon laquelle cela pourrait entrainer des idées suicidaires chez quelqu’un à qui vous en avez parlé. Cependant, vous devez lutter contre cet instinct, car la réalité est exactement l’opposé. Des études ont été menées à ce sujet.³
Si cela vous est déjà arrivé dans votre vie, n'hésitez pas à parler de votre expérience. Devenez un interlocuteur en or, c'est à dire léger comme le souffle, ouvert, bref celui à qui l'on pourrait téléphoner lors d'une crise.
La remercier pour s’être confiée à vous.
La répétition ne vous fera point peur. L'aide n'est jamais linéaire. Elle s'apparente à un tonneau de vin que l'on fait rouler sur une pente dans le sens de la montée. Parfois le tonneau glisse et alors il faut reprendre un peu plus bas.
Passez un accord avec le suicidaire. Avant de terminer votre conversation, faites-vous des promesses. Promettez-lui d’être toujours disponible pour lui parler à n’importe quel moment. En retour, il devrait vous promettre de vous appeler avant d’engager toute action précipitée.
De la clarté. Cette personne a croisé beaucoup de lâches paniqués face à sa situation et qui noyaient le poisson, des gens qui lui ont proposé d'aller faire la fête, ou encore des disparus. C'est un véritable bol d'air frais que d'avoir affaire à quelqu'un qui n'a pas peur de la situation et qui explicite clairement les choses, met des mots clairs sans trembler.
Prier ensemble. Je garde ce qui me semble le plus précieux pour la fin. Si vous ne pratiquez pas la prière tout simplement parce-que vous n'avez pas la foi, peut-être est-ce justement l'occasion de mettre votre art du doute au banc d'essai et de voir ce qui peut se passer ?
Si cette personne n'est pas croyante, sachez que c'est souvent dans de telles situations que l'on est prêt à revoir des axiomes fondamentaux de notre existence, dans l'esprit "Je suis prêt à tout" ou "Je n'ai plus rien à perdre". Dans les moments durs, on est certes plus vulnérable mais aussi plus sensible aux grâces.
Si vous pratiquez et que vous priez pour elle, n'hésitez pas à le lui dire, sans prendre un air dramatique ni vous vanter.
La prière ne fait pas seulement changer les choses, elle NOUS change également.
Les effets, en poésie, de la première bouffée de joie après une longue dépression :
Le dépressif a oublié qu'il pouvait aller mieux. Il a développé un mode survie qui l'a habitué à sa situation. Il est dans une forme d'auto-hypnose dont seule l'expérience empirique pourra l'en sortir. Le fait de sentir la sérotonine agir sur son cerveau lui rappeler, dans la chair, la sensation de vivre. On ne peut mieux expliquer cette sensation ... qu'en y goûtant !
Attika Lesire.
¹ : La communication bienveillante. https://books.google.fr/books?hl=fr&lr=&id=iAF7DwAAQBAJ&oi=fnd&pg=PT7&dq=communication+non+violente&ots=Uf_MfI9knM&sig=x6TjrEoVm5eC1PSsN3XoGHQwz0U#v=onepage&q=communication%20non%20violente&f=false
² : L'anémie, ou carence en fer :
³ : Aux États-Unis, lors d’un projet de lutte contre le suicide effectué sur une réserve autochtone connue pour son taux élevé de suicide, plusieurs élèves de quatrième ont avoué prévoir passer à l’acte, jusqu’à ce qu’ils eurent l’opportunité de participer à des discussions ouvertes sur ce sujet. Ces discussions ont porté atteinte aux tabous culturels, mais elles ont permis à chacun des participants de choisir de vivre et de promettre de ne plus songer au suicide
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